Les français sont demandeurs pour adopter de nouveaux modes de consommation. Les hyper et supermarchés perdent de la valeur aux yeux des consommateurs alors que les commerces de proximité et/ou locaux retrouvent de leur superbe. Le consommacteur est plus exigeant, il est à la recherche de produits vendus par des marques transparentes et en accord avec ses valeurs et celles de son entourage. Alors que l’acte d’achat prend en compte l’apport nutritionnel du produit mais aussi ses valeurs écologiques, éthiques et ergonomiques, des forts enjeux sont présents autour de l’emballage alimentaire.
L’emballage alimentaire, vecteur d’engagement
Les différents supports de communication sont utilisés et optimisés pour donner une dimension supplémentaire au produit. Ils sont utiles pour appuyer un usage ergonomique nouveau, pour mettre en valeur la provenance des produits, etc… Le packaging, qui le protège et le différencie dans les linéaires, n’est pas en reste. Véritable booster de visibilité dans les linéaires, l’emballage alimentaire est créé pour répondre à des objectifs marketing mais aussi aux contraintes spécifiques du secteur liés à l’hygiène et la conservation par exemple. Régulièrement décrié, il est au cœur des préoccupations de nombreux industriels.
Les problématiques d’usages, d’ergonomie, de conservation, de recyclage sont décryptées afin de trouver des solutions viables et porteuses de valeurs. Un packaging éco-concu par exemple, démontre un engagement de la marque en tant qu’acteur prenant position, à son échelle, pour la transition écologique. Ces fortes valeurs sont souvent inscrites sur le packaging. L’acte d’achat prend alors un tournant en devenant aussi, un acte d’engagement.
La situation écologique actuelle le force-t-il à disparaître ?
Comment le remplacer et surtout par quoi ? Pour répondre à ces problématiques il existe un grand nombre de solutions, jusqu’à la plus radicale. Le marché est vaste et très diversifié avec comme objectif commun la mutation du packaging et son optimisation industrielle avec toutes les réglementations qui y sont allouées (contact alimentaire, DLC…). Les récentes lois misent en place par le gouvernement français (par exemple : la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire) montrent bien qu’il ne s’agit pas simplement d’une tendance mais bien d’un problème de fond. Elles pointent du doigt les matières plastiques non-recyclables et la mise en place de consigne pour recyclage notamment.
Voici quelques solutions déjà présentes sur le marché qui peuvent alimenter vos réflexions :
- L’emballage recyclable
- L’emballage bio-dégradable (en algue, en cellulose, etc)
- Les nouveaux matériaux bio-sourcés
- Les emballage en cire d’abeille
- Les emballages comestibles
- La réduction des encres ou l’utilisation d’encres végétales
- La réutilisation
- La consigne (exemple : Loop est un site e-commerce circulaire conçu pour éliminer l’idée de déchet en transformant les emballages jetables en durables)
- Le vrac
- Les pastilles d’allongement de conservation (fruits et légumes)
- Le spray de conservation
- etc…
Même si la demande du consommateur est forte, faire évoluer le packaging résulte d’un véritable projet d’entreprise. Opportunité forte, selon une enquête de Pro Carton de 2018 près de 77% des consommateurs français se disent prêts à payer plus cher un produit si son emballage est moins nuisible pour l’environnement. Selon une seconde étude réalisée par l’Institut IFOP pour Alliance Carton Nature en 2011, la notion d’impact environnemental fait son chemin dans l’esprit des consommateurs. Derrière la praticité (60%), l’impact environnemental est plébiscité par 31% des Français comme critère de choix de l’emballage. Viennent ensuite le poids et l’esthétique (respectivement à 7% et 2%). Cela prouve bien l’importance du packaging dans l’acte d’achat et que cette préoccupation ne date pas d’hier.
Le design du packaging, un enjeu déterminant
Le design du packaging se réalise en concordant tous les éléments analysés au préalable avec comme facteur clé : l’usage.
Son rôle est multiple. Il doit :
- protéger le produit des agressions extérieurs
- agréer au contact alimentaire
- être ergonomique et pratique pour le consommateur, mais aussi pour la logistique
- être cohérent avec les valeurs et engagements de la marque
- avoir un format correspondant à la cible
- avoir une valeur informative pour le consommateur sur son contenu (origine, valeurs nutritionnelles, etc)
- être esthétique
- utiliser un wording différenciant
- respecter la réglementation en vigueur
- …
La communication et le design sont des enjeux majeurs pour la perception du produit par le consommateur et l’engagement que veut transmettre la marque.
Le cahier des charges pour sa création est donc très précis car lorsque l’on sait que la prise de décision pour l’achat d’un produit dure moins de 30 secondes, le design est primordial.
La pertinence de l’utilisation du design lors de l’élaboration du produit se lit aussi dans son rôle de synthétiseur face à l’indigestion informationnelle qui est la nôtre aujourd’hui.
En conclusion, ce domaine ne cesse d’évoluer et nous réserve encore de belles surprises, à suivre donc avec la plus grande attention.
> A lire également : l’étude sémiologique du Centre Culinaire sur le Flexitarisme
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Pour aller plus loin : retrouvez l’article de l’ADN sur le design