A l’heure où le régime flexitarien est en passe de devenir dominant, notre étude récemment publiée « Flexitarisme, mode de vie de l’omnivore moderne » met en lumière pourquoi et comment le végétal et l’animal (surtout la viande) changent de statut dans l’assiette des français et l’impact de ces bouleversements au-delà de l’alimentation.
Et si on s’intéressait aux territoires d’opportunités qui se dessinent en filigrane de ces nouvelles pratiques alimentaires ?
Les statuts bougent mais le plaisir reste central
Sans vivre une réelle révolution, la majorité des gens continue et continuera à manger de la viande, on assiste à une bascule sans précédent dans les représentations associées au végétal et à l’animal.
La viande est en effet de moins en moins au cœur de l’assiette, tout en demeurant très appréciée. Le végétal prend de plus en plus de place, les « garnitures » ou « accompagnements » affirment leur potentiel à représenter la clef d’entrée dans la construction d’une assiette. L’imaginaire des légumes tristes et sans saveur est bien loin et aujourd’hui ce sont eux la principale source de créativité en cuisine !
Il faut là aussi différencier le quotidien de l’exceptionnel car le plaisir d’une belle pièce de viande reste entier voir décuplé du fait de sa moindre fréquence.
Les catégories gagnantes… à pérenniser
Dans ce contexte d’évolution des assiettes, les consommateurs français réévaluent les aliments qui sont à leur disposition et choisissent d’augmenter leur consommation de :
- poissons
- œufs
- fruits et légumes
- céréales
- féculents
- oléagineux
- aromates
Mais tout comme cette nouvelle donne alimentaire a été fortement impactée par les crises alimentaires de ces 30 dernières années, ce nouvel équilibre peut être perturbé par d’éventuelles futures crises. Les consommateurs échaudés sont aujourd’hui très vigilants sur les bonnes pratiques d’élevage et de culture et toutes les filières doivent se mobiliser pour se montrer transparentes et vertueuses.
Côté transformation, clean label, clear label et low process restent au cœur des préoccupations des consommateurs qui plébiscitent un retour au vrai, même dans les produits qui visent à leur simplifier la vie au quotidien.
Les usages émergents
A la maison, la cuisine prend une place de plus en plus importante et la consommation de produits bruts augmente.
En termes de pratiques culinaires, tout ce qui permet d’avoir le plaisir de la viande tout en allégeant la dose est en phase d’appropriation. Ainsi, on émince et on effiloche comme jamais !
Les consommateurs (re)découvrent les légumes avec différents taillages, différentes techniques de cuisson et l’assaisonnement devient roi. Comme aucun compromis sur le plaisir n’est permis, on vient twister les préparations avec des huiles, des épices et des aromates. L’heure est également à l’exploration de nouvelles saveurs, puisées dans les fruits et légumes oubliés comme dans des produits plus exotiques.
> Retrouvez notre série d’articles consacrée à la végétalisation de notre alimentation.
Comme le temps disponible n’est pas extensible, les produits bruts surgelés sont particulièrement plébiscités pour leur praticité.
On constate également que le soin apporté à la cuisine se concentre de plus en plus sur le modèle du plat unique. Le boom des bowls incarne bien cette tendance. Les consommateurs restent preneurs de produits transformés, sous réserve qu’ils affichent les garanties précisées plus haut.
Mais cette révolution n’est pas seulement dans l’assiette : elle correspond à une prise de conscience beaucoup plus large. Elle impacte notamment le regard porté sur les emballages (réutilisables, verre, poches zip, …) et interroge l’ensemble des itinéraires d’usages des consommateurs, soit autant d’occasions de se différencier et de créer de la valeur…
Et vous, vous en êtes où ?
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